Bilan de suivi 2024 des busards

Publié le 06/01/2025 Vu 67 fois

Suivi des parcs éoliens + protection des nichées


Campagne busards 2024 : une année mi-figue mi-raisin

Auteur : Éric Guéret, membre du Groupe Busard (Groupe Ornitho’ du Groupe Naturaliste)

Comme en 2023, l’année 2024 a été marquée par le suivie et la protection des nids de busards, s’inscrivant dans le cadre de l’application de « mesures compensatoires » imposées aux gestionnaires de parcs éoliens.

Concernant le Busard cendré, trois structures différentes ont œuvré à sa protection (Homme et Territoires, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et Eure-et-Loir Nature).

La météo a été particulièrement déterminante cette année, causant de nombreux échecs et/ou abandons de nichées, pour les trois espèces de busards (cendré, St-Martin et des roseaux). En effet une pluie quasi-incessante, depuis septembre 2023, jusqu’en juin 2024, diminua les populations de campagnols et les sols détrempés n’aidèrent pas à l’installation des couples. De ce fait, les passages de proies entre mâles et femelles (qui révèlent l’appariement des couples) furent rares et les heures de surveillance dans les champs parurent interminables…Un couple de busards cendrés est arrivé très tôt en saison. L’unique jeune survivant d’une prédation était voletant au 2 juillet, la veille de la moisson. La moisson de l’orge fut retardée au 1er juillet et celle du blé autour du 14 juillet. En début de saison, les effectifs paraissaient dans la normale avec une douzaine de couples de busards cendrés observés et une demi-douzaine de femelles seules. Mi-juin, il ne restait plus que quatre couples avec jeunes au nid.

Après le suivi et l’opération de protection, seulement sept jeunes s’envolèrent des grillages.

Bilan pour le Busard cendré : quatre couples certains et deux probables, avec sept jeunes à l’envol, soit un ratio de 1,75 jeunes volant par couple (reproduction à succès), la « normale » étant autour de trois.

Concernant les suivis de parcs éoliens et le secteur nord-ouest du département, le constat a été le même :

- Busard-St-Martin : Vingt-huit abandons de site. Vingt-trois nids à succès donnèrent cinquante-cinq jeunes volants dont vingt-et-un grâce à la protection.

- Busard des roseaux : Deux abandons ; trois succès avec neuf jeunes volants dont sept grâce à la protection.

 

Quelques anecdotes :

 Le « réseau busards » nous signala un cantonnement d’un adulte équipé de balise électronique, du côté de Tremblay-les-villages. Il fut signalé par Patrick Mulet mais malgré des recherches de Laurent Lemouel et Éric Guéret, la reproduction ne put être prouvée.

Après le passage remarquable d’un busard pâle en début de saison, une jeune femelle (déterminée dans un premier temps comme une deuxième année), s’est accouplée avec un mâle de busard cendré a plusieurs reprises ! Malheureusement il n’y a pas eu de nidification. En définitive, l’appartenance de cette femelle à l’espèce du Busard pâle (Circus macrourus) n’a pas été certifiée. Il aurait pu s’agir d’un femelle de Busard cendré (Circus cyaneus) en deuxième année, difficile de ce fait à distinguer. Le secteur restera à surveiller l’année prochaine…

Enfin, à l’automne, des ornithologues anglais ont signalé au réseau la perte de signal d’une balise GPS posée sur une femelle de St-Martin, près d’épernon. Malgré des recherches du groupe Busard-

78 et de Laurent Lemouel, les recherches restèrent vaines.

Bilan chiffré :

  • 97 journées de bénévolat ! (La palme revient à Josépha Martins avec 70 jours pratiquement intégralement à vélo !)
  • 75 jours de salariat ;
  • 11500 kilomètres minimum parcourus, notamment à vélo donc…

Merci à toutes et tous pour vos participations, en espérant que 2025 soit bien meilleure pour nos busards !

Auteur : Pascal DHUICQ